Sur Internet, on trouve des articles qui nous expliquent qu’il faut savoir lâcher prise dans notre vie pour être plus heureux.
Sur Internet, on trouve aussi des articles qui nous expliquent qu’on ne doit jamais baisser les bras, persévérer et se battre jusqu’au bout dans notre vie pour être plus heureux.
On se retrouve coincé entre deux philosophies distinctes : accepter ou persévérer.
Lâcher prise ou persévérer, telle est la question… à laquelle je vais répondre aujourd’hui !
Cet article a été rédigé dans le cadre de l’évènement À la croisée des blogs sur le thème Le lâcher-prise qui est organisé ce mois-ci par notre cher Christopher du blog Speedevelopment.
Qu’est-ce que le lâcher prise ?
Le lâcher prise est un concept qui consiste à accepter une situation comme elle est, plutôt que de perdre son énergie à aller à son encontre.
Le lâcher prise a un rapport intime avec le changement.
Quand on se fait quitter, quand on perd notre boulot, quand on perd un être cher, cela nous affecte.
Nous perdons quelque chose ou quelqu’un et nous ne le voulons pas. On souhaiterait alors revenir à la situation antérieure.
Lorsque l’on perd un être cher, ce n’est pas possible. Ce qui est source de souffrance. On passe son temps dans le passé, à regretter une situation qui l’on ne connaîtra plus, du moins pas exactement la même. Le lâcher prise permet alors d’accepter une situation qui est naturelle. Nous sommes sur cette planète pour un temps limité et ne pas l’accepter, c’est refuser la réalité, ce qui est une perte de temps.
Dans d’autres situations, on a plus de choix. Lorsque l’on se fait quitter par exemple. On peut alors tenter de revenir avec son ex. Mais on peut aussi décider d’accepter la situation comme elle est plutôt que de devoir partir au combat pour convaincre notre ex de nous reprendre.
Lâcher prise, ça ne signifie pas de baisser les bras. Ca signifie de tourner la page et de se lancer dans une nouvelle aventure.
Le lâcher prise est aussi utile lorsque l’on est chiant, psychorigide ou râleur. Moi par exemple, je suis un râleur de la première heure. Je tiens ça de mon père, c’est mon excuse 😉
Au lieu de râler à propos d’une situation, on peut aussi accepter le fait que la situation n’est pas importante. Exemple : ma copine laisse sans cesse trainer ses chaussons en plein milieu du salon. Alors forcément, une fois, ok, deux fois ok mais à la longue, j’en ai marre, alors je râle.
Il y a deux façons de voir les choses : 1) elle pourrait faire un effort et ranger ses chaussons (c’est bien sûr ma solution préférée 😉 ) 2) comprendre que c’est anecdotique et arrêter de perdre son temps à râler. C’est à dire accepter certaines situations insignifiantes.
Car oui, c’est insignifiant lorsque l’on s’aime et si un jour, il lui arrivait quelque chose d’important, je m’en voudrais d’avoir été chiant alors que j’aurais pu passer plus de temps à lui dire des choses positives…
Pourquoi faut-il persévérer ?
[quote_box_center]“Ce n’est pas la force, mais la persévérance, qui fait les grandes oeuvres.”
Samuel Johnson[/quote_box_center]
Faut-il accepter d’abandonner ses rêves ou faut-il se battre et persévérer pour les atteindre ?
Tout est dit dans cette question. Pourquoi baisser les bras ? Pourquoi accepter une situation qui ne vous convient pas ?
Lorsque l’on a des rêves à long terme ou des objectifs de vie, il faut se battre et persévérer.
L’erreur la plus courante quand on se lance dans un rêve ou un objectif, c’est d’abandonner dès qu’on rencontre une difficulté.
Alors que dans tout projet de vie, nous rencontrerons des difficultés. On peut baisser les bras en se disant « si ça ne marche pas, c’est que ce n’est pas pour moi » ou on peut se dire « si on pouvait réussir facilement et sans difficultés, tout le monde y arriverait ! ».
La persévérance, c’est le fait d’accepter qu’il y a de l’adversité, que tout ne sera pas simple et que cela fait partie de la vie.
Pour cette raison, il ne faut pas baisser les bras, il ne faut pleurer dans son coin et faire son Caliméro, il faut affronter les difficultés rencontrées.
Au final, il n’y a pas de lâcher prise mais il y a cette même notion d’acceptation de la vie.
Savoir provoquer la chance
Dans l’édition 2015 de The Voice (Français), on a vu 2 chanteurs arriver dans les 8 derniers, c’est à dire qualifiés pour la tournée alors qu’ils ont un niveau très inférieur aux autres. On pourrait penser qu’ils n’ont pas leur place et critiquer comme on sait si bien le faire : « ils n’ont pas de talent ».
Oui mais si vous êtes chanteur et que vous êtes chez vous devant la télé à les regarder, vous pourriez aussi penser « ils y ont cru, ils ont tenté leur chance et maintenant, ils vont faire une tournée dans les plus grandes salles françaises ».
Ou comme Louane, dans l’édition 2014, devenir comédienne à l’issue de l’émission.
La chance ne vient pas seule, il faut la provoquer. Provoquer la chance, c’est lancer une action ouverte sur l’extérieur : créer quelque chose, le rendre public, s’inscrire à un concours de chant, postuler…
Tout le monde peut le faire mais peu de monde le fait à cause de ce manque de volonté et de persévérance.
Par exemple, si une offre d’emploi vous plait mais que vous pensez ne pas correspondre, vous devez quand même tenter votre chance. Ce n’est pas à vous de décider si vous êtes apte ou non, c’est au responsable de l’entretien.
Cela demande de l’énergie et du travail au quotidien et il est plus facile de regarder la télé le soir que de bosser sur un projet pour lequel on risque de ne rien gagner.
Pourtant, dans toutes les réussites que l’on peut observer autour de nous, que ce soit dans le domaine du sport, du travail, de la musique, on retrouve toujours le même dénominateur commun : la volonté de réussir, persévérer jusqu’à atteindre son objectif.
Et on se tourne alors vers la Finlande, un pays qui a cette persévérance ancrée dans ses valeurs.
La philosophie du SISU finlandais
Le SISU est un terme finnois qui caractérise le courage, la ténacité, la persévérance et la détermination.
C’est est un véritable état d’esprit en Finlande. C’est l’acharnement patient qui permet aux Finlandais d’affronter toutes les situations et de mener à bien leurs objectifs.
« … Mais l’adage finit par prévaloir selon lequel le Finnois ne croit pas tant qu’il n’a pas essayé. Le Finnois s’est battu auparavant. Il a tout éprouvé, tout subi et il a été un contre dix et contre trente, et il a été vaincu dans la bataille, et il a eu parfois aussi de petites victoires dont il n’a rapporté chez lui, comme c’est le cas à la guerre, que des blessures, des bleus et de la ténacité, et du cran, le cran finnois. Plus d’une fois l’ennemi a déferlé sur le pays, et le Finnois a fait encore de son mieux, mais jamais il n’a été écrasé jusqu’à être complètement éteint. Il a longtemps habité sur son promontoire boisé et il y habite toujours. … »
— Extrait de Guerre dans le désert blanc
L’extrait de ce roman parle par lui même de la force de cet état d’esprit.
Lâcher prise ou persévérer
Revenons à notre sujet principal : faut-il lâcher prise ou persévérer.
Je vais vous faire une réponse de normand : ça dépend !
Comme vous l’aurez peut être remarqué, le lâcher prise a un lien avec le passé ou les situations quotidiennes peu importantes.
Alors que la persévérance a un rapport avec le présent/futur et est lié à des rêves ou des objectifs.
A partir de cette analyse, on sait quand on doit lâcher prise ou persévérer.
On doit lâcher prise quand :
- on ne peut pas changer la situation
- la situation est passée et que l’on ne pourra plus revenir en arrière
- la situation est insignifiante, anecdotique et que l’on lui accorde plus d’importance qu’elle en a réellement
On doit persévérer quand :
- on a un objectif ou un rêve que l’on souhaite atteindre
- on peut influencer le résultat final par notre travail, notre volonté et notre obstination
- on a une chance de réussir et qu’on peut provoquer cette chance
Il y a des situations qui nous laissent le choix de lâcher prise ou de persévérer. Dans ces situations, il faut se demander si ça vaut le coup de se battre ou pas.
Ce choix est propre à chacun et pour se décider à se battre ou à lâcher prise, on peut se poser les questions suivantes :
- Est-ce que le fait de me battre va être source de souffrance ? ex : vouloir à tout prix être en couple avec quelqu’un qui ne nous aime pas ou nous maltraite. Mon conseil : lâcher prise.
- Est-ce que mon rêve est hors d’atteinte ? L’exemple de the voice montre que l’on peut se créer de belles opportunités sans être au niveau requis. Mon conseil : persévérer mais accepter au fond de soi qu’il y a des chances pour que cela n’aboutisse pas. C’est à dire un savant mélange de rêve et de réalisme à la fois 😉
Je pense avoir répondu à la question posée par l’article. Si j’ai oublié quelque chose ou que vous souhaitez donner votre avis, n’hésitez pas à le faire en commentaire. Merci !
Sandrino
Comme le disais Marco :
» Donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux. »
Marc Aurèle.
Merci David 🙂
Sauf erreur, c’est d’ailleurs la Prière de la Sérénité de l’organisation des alcooliques anonymes !
Bonne journée.
Sandrino
Vraiment super, ça ma fait ouvrir les yeux sur la situation. Merci beaucoup
Hello Sandrino !
Enfin tu parles du SISU… je l’ai attendu 😉
« on ne peut pas changer la situation »
Petite divergence anecdotique 😛 Selon moi, ce sont les personnes qui ont persévéré face à l’impossible qui ont réellement changer le monde. Comment savoir quand on ne peut pas/plus changer la situation ?
Enfin bref, article très intéressant que je valide 🙂
Christopher
Salut Christopher !
« on ne peut pas changer la situation » s’applique dans des cas où quel que soient nos actions, on ne pourra pas changer la situation. Un être qui nous quitte par exemple.
Merci et bonne journée.
Sandrino