La peur a encore frappé.
Enfermée dans les toilettes des femmes, tu reprends ta respiration après ta réunion.
Une fois encore, ta collègue Christelle t’a volé la vedette. Elle a soulevé 3 points pertinents et posé des questions intelligentes. Sa voix ancrée et posée force le respect. Sa gestuelle dégage confiance et assurance.
Christelle sait s’imposer avec tact et respect.
A chaque fois que tu essaies de l’imiter, tu te retrouves tétanisée. Tu as l’impression que toi tu n’as pas le droit d’être là, d’exprimer tes idées, de contribuer au débat.
Je sais ce que c’est. Il m’est souvent arrivé de me trouver pétrifiée et impressionnée au moment de formuler mes pensées.
Voici 5 idées reçues ultra communes qui t’empêchent de t’affirmer.
IDÉE N° 1 : DIRE CE QUE JE PENSE, C’EST PRÉTENTIEUX
Pourquoi tu as cette idée dans la tête
Toute ton enfance, papa, maman, la maîtresse d’école, la facteur, la boulangère de ton village et grand-tante Rosalie t’ont répété que pour être une petite fille sage et gentille, il faut se taire et faire tout ce que disent les adultes. Pour être aimée, tu t’es habituée à rester à ta place. La place de la petite fille qui obéît avec docilité.
Cette croyance a germé en toi. Comme une plante devenue toxique pour ton métabolisme. Aujourd’hui, la graine d’obéissance s’est transformée en cactus.
Ce que tu dois faire
Tes parents t’ont transmis des croyances que tu peux choisir d’adopter…
Ou pas. Aujourd’hui tu es une grande fille. Tu paies le tiers provisionnel de tes impôts, tu as une autorisation de découvert et tu t’es même fait tatouer une fleur de tiaré sur l’épaule gauche l’été dernier.
Positionne-toi en adulte.
IDÉE REÇUE N° 2 : SI JE L’OUVRE, JE VAIS FAIRE DU MAL À CEUX QUE J’AIME
Pourquoi tu as cette idée dans la tête
Tu te crois responsable des émotions des autres. Cette croyance redoutable a un nom : la sur-responsabilité émotionnelle.
Cette croyance trouve racine dans ton enfance et la myriade de petites phrases du style : « Si tu ne finis pas tes petit pois, Maman sera triste ! ». Bien sûr, Maman ne pense pas à mal quand elle te disait ça. Maman pense juste à ton équilibre alimentaire.
Ce que tu dois faire
Dédramatiser.
Tu n’es jamais responsable de ce que l’autre ressent.
Tu es responsable de ce que tu dis. L’autre est responsable de ce qu’il entend.
Tu es responsable de comment tu le dis. L’autre est responsable de ce qu’il comprend.
Dire ce que tu as besoin de dire, exprimer tes idées avec tact et intégrité c’est ta responsabilité.
En restant muette, tu portes atteinte à la première personne que tu dois chouchouter : toi.
IDÉE N° 3 : SI J’EXPRIME MES IDÉES, LES GENS VONT MAL LE PRENDRE
Pourquoi tu as cette idée dans la tête
Parce que tu confonds le désaccord avec le désamour.
Et peut-être qu’aussi tu as peur du conflit (je te rassure, c’est normal, notre cerveau fonctionne comme ça. Si ton mignon petit cerveau n’avait pas peur du conflit, les tigres à dents de sabre nous auraient bouffés tous crus et tu ne serais pas là à lire cet article devant une tasse de café)
Ce que tu dois faire
Déstresser.
Qui sont ces « gens » qui risquent de se mettre en pétard si tu parles ?
Qui t’aimeras moins si tu es 100 % toi, sans auto-censure ni jugement ?
IDÉE N° 4 : ET SI MON OPINION DÉCLENCHE UN CONFLIT ?
Pourquoi tu as cette idée dans la tête
Les humains ont viscéralement peur du conflit et font souvent tout pout l’éviter (tu te souviens des tigres à dents de sabre ?).
Dans ton cerveau, l’amygdale est une glande qui est le siège de ta peur.
Au moindre risque, au moindre doute, ton amygdale enfile son uniforme de Wonder Woman et vole à ta rescousse pour t’empêcher de te mettre en danger.
Son objectif : t’aider à fuir ou à te battre.
Un tigre à dents de sabre ? Amygdale.
Un mec louche lorgne sur ton sac à main dans la rue ? Amydgale.
Ta belle-mère veut que tu viennes manger dimanche midi ? Amygdale.
Ce que tu dois faire
Décider.
Tu as le droit de t’exprimer. Tu as le droit d’être qui tu es.
Soit les gens t’adorent pour ça, soit ils t’abhorrent pour ça (amygdale), soit ils s’en foutent et se remettent à mater des vidéos de lol cats sur leur smartphone.
Tu ne peux pas contrôler leur réaction. Mais tu peux décider de faire ce qui est bon pour toi.
IDÉE N° 5 : PLUS JE ME CONFORME AUX DÉSIRS DES AUTRES, PLUS JE SUIS AIMÉE
Pourquoi tu as cette idée dans la tête
Tu as appris à t’adapter aux demandes de papa ou de maman quand tu étais gosse pour ne pas être ignorée, délaissée, abandonnée.
Aujourd’hui, tu te conformes sans t’en rendre compte pour faire partie du groupe : ta famille, ton couple, ton boulot, ton équipe de volley, la kermesse de l’école, ta réunion de copropriétaires.
Ce que tu dois faire
Désapprendre.
Etre différente, ce n’est pas être inférieure. Ni exclue.
Plus tu es authentique, plus tu es sincère, plus tu es aimée pour qui tu es.
Plus tu oses, plus tu donnes l’exemple. Plus tu apprends que tu peux être toi-même et être aimée en même temps.
***
La confiance en soi est une compétence. Comme conduire un camion, parler le japonais ou pratiquer la course à pied.
Tu veux connaître le secret ?
Commence par commencer.
Fixe-toi l’objectif le plus simple pour toi, même s’il te paraît « trop facile » en apparence.
Ta mission ? Commencer.
Peut-être que c’est envoyer un texto à ta mère pour lui dire ce que tu as sur le coeur, peut-être que c’est bloquer le numéro d’un gros relou qui te pompe l’air dans ton téléphone et que tu as déjà rembarré 157 fois. Peut-être que c’est t’offrir ce sac à main Armani pour ton anniversaire ou même juste comme ça parce que ça te fait plaisir et que tu le mérites bien.
Chaque exploit commence par une action toute simple.
Ton exploit à toi commence aujourd’hui.
***
Cet article invité a été écrit par Sophia.
Sophia est Déclencheuse de Déclics. Experte en estime de soi, elle t’apprend à t’affranchir de ta peur de déplaire pour n’obéir qu’à la seule autorité qui vaille : la tienne.
Sa mission ? Eradiquer tes doutes et t’aider à t’imposer avec assurance, tact et intégrité sans renier qui tu es.
Commence à construire dès aujourd’hui ton Socle de Pouvoir grâce à ton mini coaching gratuit.