Nous avons tous des besoins.
Nous avons besoin de nourriture. Et d’air. Nous avons besoin d’un abris pour nous loger, avec idéalement un peu d’intimité.
En revanche, nous n’avons pas besoin d’une paire de gants en cuir de grande marque. Ou d’un ordinateur portable ultra moderne. Ou d’un nouveau téléphone. Ce sont des objets sympas à avoir.
En particulier si vous aimez vraiment le style des gants et s’ils vont bien avec le reste de votre garde robe. Mais vous n’en avez pas besoin. Vous arriverez a survivre. Vous réussirez à vivre un jour de plus sans posséder ces gants.
C’est encourageant d’entendre de plus en plus de messages contre les achats compulsifs chaque année durant les fêtes.
Des gens de tout âges remettent en question l’idée que période des fêtes doit rimer avec achat. Beaucoup réalisent qu’ils n’ont pas besoin d’acheter quoique ce soit pour montrer de l’attention à leur proches. Et nous n’avons pas besoin de faire grossir notre collection d’objets pour être heureux et comblé.
J’espère voir bientôt le même genre d’attitude tout au long de l’année. Se concentrer sur ce qui est vital juste pendant les fêtes, c’est comme s’abstenir de prendre un verre au cours d’une soirée et boire pendant les 364 jours qui restent.
Ces gestes symboliques sont important parce qu’ils vous permettent d’exprimer ce en quoi vous croyez. Avec le temps, ils vous permettent d’ajuster votre mode de vie et vos habitudes afin de vivre en accord avec ces principes.
Consommer de manière plus intentionnelle pendant les fêtes est un geste symbolique. Consommer de manière plus intentionnelle toute l’année, c’est un choix de vie. Un tournant majeur.
Mais comment peut-on accomplir ce changement ? C’est relativement simple. Pendant les fêtes, quand quelqu’un vous demande ce que vous voulez, vous leur répondez simplement que vous n’avez besoin de rien.
La même chose peut fonctionner pendant le reste de l’année. Quand je ressens cette pulsion, cette envie de parcourir le web pour m’offrir un truc sympa. Quand j’ai ce besoin irrépressible d’acquérir quelque chose dont je sais pertinemment que je n’en ai pas besoin, je me dis à moi-même ce que je répondrais à mes amis et à ma famille pendant les fêtes : « Je n’ai besoin de rien ».
Comme je l’ai dit précédemment, nous avons des besoins légitimes. Nourriture. Logement. Intimité. Attention. Amour. Ce sont des poursuites fondamentales qui méritent qu’on s’y investisse.
Et si vous ne les avez pas, mettez vous à leur recherche. Faites-vous aider. Faites l’effort, car acquérir ces choses essentielles peut provoquer un changement considérable pour votre bien-être mental et physique.
On ne peut pas dire la même chose au sujet des gants en cuir. Ou de ce nouveau téléphone. Ce sont des objets sympas à avoir, mais vous n’en avez pas besoin. Avoir besoin de quelque chose signifie que vous ne pouvez pas continuer à exister sans cela. Vouloir ces gants OK, mais savoir faire la différence entre « vouloir » et « avoir besoin » vous libérera.
Les (vrais) besoins doivent être remplis aussitôt que possible et par tous les moyens possibles en restant raisonnable.
Quand aux envies, elles doivent être assouvies régulièrement. Mais elles devraient être classées dans les préoccupations de second ordre. Après vos vrais besoins.
J’entends tout le temps des personnes me dire qu’ils veulent voyager d’avantage. Ils veulent prendre le temps d’écrire. Ils veulent réaliser des rêves qui leur ont toujours semblé inaccessibles.
Je dirais pour ma part que certains de ces buts et ces rêves sont en réalité des besoins. Ce sont des choses qui nous stimulent et nous guident. Et trop souvent, nous les faisons passer au second plan.
Nous ne pouvons pas voyager non pas parce que nous n’en avons pas les moyens, mais parce que l’argent que nous avons est dépensé pour des envies : ces gants, ce téléphone, cet abonnement Canal+.
Ces envies ne sont pas mauvaises en soi, mais elles viennent s’interposer entre nous et nos véritables besoins. Les choses que nous sommes supposés vouloir le plus au monde sont mis de coté, car nous avons plus « besoin » de ces gants que de voir s’accomplir nos rêves.
Quand vous ressentez ces envies, ce besoin compulsif d’acheter quelque chose, demandez-vous si vous avez vraiment besoin de cet objet. Si tout va bien, si vous avez de quoi vous nourrir, un abris, vos besoins de base, dîtes-vous à vous-même : « Je n’ai besoin de rien ».
Prenez un moment pour vous demander quelle place aura cet achat potentiel dans votre vie.
Est-ce qu’il vous rendra aussi heureux qu’un séjour à l’étranger ou une semaine de congé consacrée à l’écriture ou à toute autre passion secrète ?
Demandez-vous si vous consommez pour consommer, ou si vous consommez pour durer.
Dans le dernier cas, foncez. Si ces gants vont vraiment apporter quelque chose à votre existence, et s’ils ne s’interposent pas entre vous et quelque chose que vous voulez encore plus, achetez-les. Profitez-en. Délectez-vous.
Mais le plus souvent, il y a quelque chose de plus satisfaisant à l’horizon. Et bien que cette joie passagère puisse vous procurer un instant de plaisir, reconnaissez ce sentiment pour ce qu’il est.
Et souvenez-vous que vous avez le pouvoir de choisir entre ce qui est vital et ce qui ne l’est pas. Et cela, tout au long de l’année.
Cet article est traduit de l’anglais avec l’aimable autorisation de l’auteur Colin Wright qui est l’auteur de livres sur les nouveaux modes de vie et voyage plusieurs fois par an vers des destinations choisies par les lecteurs de son blog exilelifestyle.com.
Vous pouvez trouver l’article original ici.
Hong